« La Chaux-de-Fonds et l'Arc
jurassien sont bel et bien le berceau de l'industrie horlogère »,
affirme M. Laurent Kurth (Impar/Express, 7 janvier). Même si le
marché du tic-tac est peut-être plus soucieux de bling bling que de
vérité historique, on est en droit d'attendre, de la part du
président de la Ville de la Chaux-de-Fonds, des connaissances un
petit peu plus exactes au sujet de l'industrie de la précision,
qu'il a la charge de défendre. N'en déplaise aux adeptes du
cocorico, il n'y avait guère que des loups dans nos montagnes au
XIIIème siècle, lorsque les premières horloges mécaniques furent
construites à l'étranger. Plus près de nous dans le temps, le plus
grand horloger de l'Histoire fut sans doute l'Anglais John Harrison
(1693-1776). Grâce à des années de travail acharné, ce simple
charpentier parvint, au nez et à la barbe des plus grands
intellectuels, à trouver une solution au grand problème de son
époque : la mesure en mer de la longitude (position sur l'axe
est-ouest). Il était nécessaire de savoir l'heure pour déterminer
la position du navire en fonction des étoiles, car la terre tourne.
John Harrison fut le premier à fabriquer des garde-temps
suffisamment précis, qui plus est résistants aux dures conditions
de l'océan, évitant ainsi de nombreux naufrages. Il est dommage que
ces faits ne soient pas mieux connu en nos terres horlogères.
Espérons que le futur Musée d'Histoire saura replacer notre industrie dans son contexte international.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire