Ce blog rassemble pour l'essentiel mes textes parus dans la presse suisse romande, notamment dans l'Impartial/l'Express, Gauchebdo, le Courrier, Domaine public et le Temps.

13 mai 2009

La pseudo-science de la finance


« La physique quantique pour nous sortir de la crise financière » : c'est ce que propose M. Sandro Schmidt dans le Temps du 12 mai. Voilà un financier de plus qui veut nous faire croire que lui-même ou ses collègues, grâce aux mathématiques, ont des dons qui dépassent notre entendement. Il veut nous faire oublier que sa branche a une fonction en fait assez terre à terre : collecter l’argent des épargnants pour le prêter à des entrepreneurs soumis aux aléas les plus imprévisibles de la folie humaine (domaine dans lequel un certain bon sens est un guide plus sûr que des modèles mathématiques irréalistes).
Malheureusement, les financiers se sont rendu compte qu’ils gagnaient plus d’argent en jouant un rôle d’intermédiaires parasites inventant des « produits financiers » si tarabiscotés que même certains professionnels avouent qu’ils ne savent pas ce qu’ils vendent. Ce n’est sans doute pas les mathématiques de la physique quantique, encore plus complexes, qui vont les y aider.
Il n’est pas sans piquant de rappeler que la fonction première des « produits » financiers les plus élaborés est en théorie de permettre une meilleure gestion du risque, maintenant que cette croyance a contribué à aggraver la pauvreté dans le monde entier (alors la plupart des responsables du désastre continuent à encaisser de juteux salaires pour propager leurs superstitions nuisibles).  
Il est temps de comprendre enfin l’évidence: plus on ajoute d’intermédiaires et plus on complexifie les modèles, plus les rapports économiques sont opaques. En dernière analyse, la prolifération parasitaire des financiers a pour principale conséquence d’amener les épargnants à prêter de  l’argent à des gens  à qui ils ne devraient pas en prêter. Et nous ne sommes pas encore relevés de la crise que M. Sandro Schmidt nous invite à nous faire de nouvelles illusions pour de nouvelles chutes...
« La physique quantique pour nous sortir de la crise financière » : c'est ce que propose M. Sandro Schmidt dans le Temps du 12 mai. Voilà un financier de plus qui veut nous faire croire que lui-même ou ses collègues, grâce aux mathématiques, ont des dons qui dépassent notre entendement. Il veut nous faire oublier que sa branche a une fonction en fait assez terre à terre : collecter l’argent des épargnants pour le prêter à des entrepreneurs soumis aux aléas les plus imprévisibles de la folie humaine (domaine dans lequel un certain bon sens est un guide plus sûr que des modèles mathématiques irréalistes).
Malheureusement, les financiers se sont rendu compte qu’ils gagnaient plus d’argent en jouant un rôle d’intermédiaires parasites inventant des « produits financiers » si tarabiscotés que même certains professionnels avouent qu’ils ne savent pas ce qu’ils vendent. Ce n’est sans doute pas les mathématiques de la physique quantique, encore plus complexes, qui vont les y aider.
Il n’est pas sans piquant de rappeler que la fonction première des « produits » financiers les plus élaborés est en théorie de permettre une meilleure gestion du risque, maintenant que cette croyance a contribué à aggraver la pauvreté dans le monde entier (alors la plupart des responsables du désastre continuent à encaisser de juteux salaires pour propager leurs superstitions nuisibles).  
Il est temps de comprendre enfin l’évidence: plus on ajoute d’intermédiaires et plus on complexifie les modèles, plus les rapports économiques sont opaques. En dernière analyse, la prolifération parasitaire des financiers a pour principale conséquence d’amener les épargnants à prêter de  l’argent à des gens  à qui ils ne devraient pas en prêter. Et nous ne sommes pas encore relevés de la crise que M. Sandro Schmidt nous invite à nous faire de nouvelles illusions pour de nouvelles chutes...

Lettre de lecteur publiée dans le Temps